Une touche de magie, un soupçon de paranormal, une attraction
Florence Cochet a plusieurs romans et nouvelles à son actif. Je la connais virtuellement depuis quelque temps et, il y a deux mois, je l’ai rencontrée pour obtenir un exemplaire dédicacé de son livre « La belle et le solitaire ».
Nom : Marchesi
Prénom : Isabella
Profession : cambrioleuse
Mission : dérober l’œuf de l’hiver, de Fabergé
Propriétaire : Sir Stephen Hawkfield
Localisation : Hawkfield Manor, Angleterre
Risques : modérés
… sauf si le maître des lieux décide de l’entraîner dans un troublant jeu de masques…
« Du bout de ses doigts tremblants d’impatience, elle retira le tissu. Ses yeux s’écarquillèrent. Un juron lui échappa. Le présentoir était vide. »
J’avoue que je me suis jetée sur son livre et l’ai lu rapidement. Trois raisons en cela : la couverture donne envie, l’histoire est prenante et elle tient en 65 pages.
C’est une jolie façon de revoir le conte « La belle et la bête », et comme vous vous en doutez, le vol ne va pas se dérouler comme prévu. La lecture est très agréable, car l’auteur pousse astucieusement le lecteur à se poser les bonnes questions. La touche d’humour est appréciable et le mystère présent. Chaque détail a son importance et on se prend au jeu de la découverte en même temps qu’Isabella.
Si ce n’est une légère rapidité dans les sentiments (mais il aurait été difficile de faire autrement en si peu de pages) et mon désir d’en lire plus, ce livre est vraiment plaisant à découvrir. C’est une bouffée d’air dans une journée bien remplie, aussi bonne qu’une barre chocolatée, mais sans les calories ! Donc oui, ne vous gênez pas et plongez les yeux fermés dans cette histoire. Si vous aimez la romance contemporaine, ce livre est pour vous !
Comme je suis curieuse, j’ai posé quelques questions à l’auteur :
Comment t’est venue l’idée d’écrire cette histoire ?
Un beau jour, j’ai trébuché sur le premier Appel à Textes de feue les éditions Nana (et vous connaissez mon amour pour les AT !) :
Genre : romance contemporaine & Conte de fée moderne
Thème : Blanche Neige, Cendrillon, la Belle au bois dormant…
Des princesses qui ont bercé nos rêves, mais aujourd’hui, où sont-elles, qui sont-elles, que font-elles ? À votre plume de le découvrir.
Ce que nous attendons : Une histoire d’amour avec une pincée de magie moderne pour être digne des meilleurs contes de fée, mais version 2015 ! Surprenez-nous !
J’ai eu envie d’écrire une histoire dans la même veine que ma nouvelle steampunk « Océanica », qui met en scène une voleuse s’introduisant dans une cité sous-marine, mais en version romance contemporaine. Du coup, le high-tech a remplacé la vapeur dans cette histoire de cambriolage. (J’avoue : j’ai un énorme faible pour les films tels qu’« Ocean’s eleven », « Thomas Crown » ou « Haute voltige ».) J’avais aussi en tête de m’inspirer de la Belle et la Bête, pour l’aspect « masque », mais sans aucune magie. Le résultat de ce doux mélange a donné « La Belle et le Solitaire ».
Dans ton récit tu as noté un code pour une porte : 270312. Est-ce que tu es du genre à utiliser des dates qui te sont personnelles ?
Absolument pas. 😀
Je fais par contre des clins d’œil à mes bêta-lecteurs… comme utiliser leur prénom ou cacher un mot particulier dans le texte.
Tu as décidé d’auto-éditer ce roman. Quel bilan tires-tu après quelques mois ? Gérer la publicité et la communication est-il un frein ou referais-tu sans problème cette expérience ?
La décision d’auto-éditer ce texte est venue à la suite de la fermeture brutale de Nana éditions. Mon mini-roman était déjà passé par la correction éditoriale, il était prêt à être publié. D’où une frustration assez intense à l’annonce de la cessation d’activités. Je n’ai pas eu le courage de le soumettre ailleurs, surtout que j’avais eu des retours qui m’encourageaient à le transformer en roman. Du coup, l’auto-édition m’a paru la meilleure solution (publication et conservation des droits).
Après 2 mois 1/2, le bilan est « neutre ». J’ai dépassé les 100 exemplaires numériques, ce qui semble une bonne moyenne d’après ce que je lis sur le net. C’est cependant assez éloigné du nombre de ventes de mes autres titres.
Question promotion, j’ai fait très peu de publicité. Je ne suis pas du genre à publier régulièrement dans les groupes Facebook, sans doute parce que quand les autres le font, cela me donne une furieuse envie de ne pas acheter leur livre. J’attends donc qu’il « vive sa vie »… et profite des occasions comme celle que tu me donnes aujourd’hui.
Je pense que je n’auto-éditerai pas un roman. Pour une nouvelle ou une novella… à voir. Mais je préfère le soutien et le regard extérieur d’une maison d’édition. Je me préfère en simple auteur qu’en « multitâches ».
65 pages c’est très court pour un roman, et de nombreuses lectrices ont regretté de ne pouvoir prolonger l’aventure avec ces deux personnages. Penses-tu le rallonger dans le futur ?
C’est un de mes projets… quand j’aurai terminé ceux en cours. J’aimerais que les journées comptent 48 heures.
Quelle est ton actualité et l’écriture du moment ?
Côté actualité, j’ai 2 publications prévues au 2e semestre 2016 :
Une nouvelle chez Flammèche (« Morgane des Fées »), qui raconte l’histoire de Morgane, la demi-sœur du roi Arthur, et une romance contemporaine aux éditions City, à paraître en octobre-novembre.
Côté écriture, je rédige actuellement une nouvelle en réponse à l’appel à textes « Bal masqué » des éditions du Chat noir (et mon petit doigt me dit qu’il y aura beaucoup de participants). Et je suis en train d’écrire un second tome des aventures de Loren Ascott. Dans mes rêves les plus fous, j’en termine le 1er jet avant la rentrée scolaire et attaque un nouveau projet dans la foulée.
Tu t’investis aussi pour « Maux de Textes » ? Tu peux nous en dire plus ?
Il s’agit d’une société de relecture, correction, editing, traduction et création de sites internet (WIX).
Emmanuelle Maia s’occupe de tout ce qui est editing et réécriture des manuscrits (elle travaille déjà pour diverses maisons d’édition) et je me charge des sites et des décoquillages, n’ayant pas ses qualités de « vision d’ensemble ». Nos mandats vont de la traduction de modèles de tricot/crochet à l’editing de manuscrits, en passant par la reformulation d’articles universitaires ou la création de sites internet pour des petites entreprises.
Merci pour toutes ces informations Florence, j’attends avec impatience tes prochains romans !
Son site : http://www.florence-cochet.com/
Celui de Maux de textes : http://www.maux-de-textes.com/