Une touche de magie, un soupçon de paranormal, une attraction
Il est temps de vous parler de mon expérience au salon du livre et de la presse de Genève !
Comme vous le savez, ma maison d’édition est trop petite pour s’offrir un stand dans ce salon, alors comment tout cela a-t-il pu se réaliser ?
Tout a commencé lors d’une discussion sur un forum d’écriture. Je disais à Delphine Laurent et Aurore Py que je serai ravie de les croiser en avril à Genève. Elles m’ont demandé si j’y serai également en dédicace. De là, chacune m’a donné un conseil pour tenter ma chance. Sans trop y croire, j’ai contacté la booktubeuse responsable de la partie Young Adulte de l’année précédente. Je lui ai demandé s’il y avait moyen pour une nouvelle auteur de faire un bref passage dans ce salon. Elle m’a confié le nom de la nouvelle responsable et j’ai pris contact avec elle.
J’avoue que j’ai été très surprise dès le départ de découvrir que ce rêve pouvait être réalisable. Oui, je n’aurai jamais pensé cette ouverture et cette entraide imaginable. Je me représentais ce salon comme quelque chose de très fermé avec des rencontres bloquées et un programme plein bien à l’avance.
Au fil des mois, la possibilité s’est transformée en certitude et, malgré un petit souci lié au fait que mon roman soit en publication à la demande, j’ai pu être une exception au salon. Pour cela, je remercie énormément Margaud, Laetitia et Anne, sans qui tout cela aurait été impossible, ainsi que Delphine et Aurore qui ont produit l’étincelle pour lancer mes démarches.
J’ai obtenu un pass VIP me donnant accès au salon durant les 5 jours et 2 heures de dédicaces le dimanche matin à librairie du trait d’union. Je tiens à relever la générosité de l’offre, car je connais un festival où les auteurs doivent payer leur entrée (les maisons d’édition n’ayant droit qu’à 4 pass). Ici, la renommée du salon pèse certainement dans cette largesse, mais il est bon de le relever tout de même. C’est un sans-faute, même plus dans mon cas, car en temps normal je n’aurais pu bénéficier de cela.
Samedi 29 avril
Je pars au salon pour récupérer le pass et visualiser le stand où je serai le lendemain.
J’en ai profité pour aller écouter Delphine Laurent parler de son roman.
Interviewée par la booktubeuse Margaud Liseuse, elle se trouvait en compagnie de l’auteur et éditeur Christine Féret-Fleury. Ce fut un moment très enrichissant, et comme je connais plusieurs auteurs qui hésitent à créer une maison d’édition pour publier leur propre roman, je transmettrai les mots de cette éditrice qui déconseillait cela, car c’est perdre le regard de l’autre.
J’ai bien sûr profité du moment pour faire dédicacer « Le lien du faucon » et j’ai poursuivi avec une autre interview, celle de Jane Devreaux, en compagnie de Fleur Hana et Sylvie Grand.
Depuis plusieurs années, je connais Jane en tant que bêta-lectrice. J’ai enfin pu la rencontrer, ainsi que sa première fan, la booktubeuse Lisa dans les livres. Un chouette échange. Je suis repartie avec la nouvelle version dédicacée de « Sinders » : « Close up ».
Ensuite, j’ai poursuivi un peu au grès du hasard et découvert une vieille presse pour typographier son prénom. L’association Plan Vert proposait d’imprimer sa réalisation sur une presse de table originale de 1874, mais ce n’était hélas ouvert qu’aux enfants de 6 à 14 ans (oui, j’y aurais bien vu mon nom^^). Retrouver ce savoir du passé, avouez que c’est la classe !
J’ai terminé ma journée avec l’interview de Bulledop qui recevait Georgia Caldera venue présenter « De velours et d’acier ». Un échange intéressant là aussi (je vous confie une anecdote pour les fans : Goergia a fait de la danse orientale et avait même son groupe 😉 )
Ce fut une belle journée où j’ai pu constater également l’importance des fans de Marc Levy qui avait une file incroyable en dédicace ». J’ai apprécié dans ces rencontres et ces interviews la simplicité des auteurs et me suis retrouvée dans beaucoup de leurs expériences d’écriture.
Dimanche 30 avril
Ça y est, c’est le grand jour ! Arrivée à 9h30, je découvre ma place et y dépose Tsubasa Neko afin de donner une idée du genre de mon livre et peut-être attirer les lectrices.
La table donne en face de la scène d’« Apostrophe » là où de nombreux auteurs viennent parler de leurs expériences. Ce matin-là il y avait Joseph Joffo, pour un sac de billes et Alexandre Jollien, pour la leçon de Corée. Découvrir que je dédicacerai à la même table qu’Alexandre a été un énorme plaisir. Oui, il y a des petits détails dans la vie qui l’embellissent et celle-ci fut le cas. J’ai fait sa connaissance il y a de nombreuses années, avant qu’il ne soit ce célèbre philosophe et écrivain suisse. J’admire son parcours et les paroles pleines de bons sens qu’il transmet aux autres. Ces mots prodiguent du bien-être aux gens et je suis son cheminement de la vie avec beaucoup d’intérêts. Son expérience me fait grandir également.
Si vous ne le connaissez pas, je vous confie ici quelques-unes de ses paroles :
« La douceur de la vie dans sa simplicité la plus pure rappelle qu’il faut profiter d’elle envers et contre tout. La vie n’était plus une rivale, mais une alliée. Alliée exigeante, sévère, mais alliée tout de même. »
« Rencontrer l’autre, c’est se reposer un peu de soi. »
« Ce qui nous sauve, c’est de savoir que l’on ne peut pas guérir de ses blessures, mais que l’on peut vivre avec, que l’on peut cohabiter avec elles sans qu’il y ait nécessairement de l’amertume. »
« Ce qui accroît la souffrance, et crée le manque, c’est la comparaison. »
Une autre belle rencontre fut celle avec Deborah Perez. Elle venait également pour la première fois au salon de Genève pour dédicacer son livre « L’étoile de Lowilo ».
Pendant deux heures nous avons papoté sur l’écriture et recensé un nombre incalculable de similitudes dans nos vies, et j’ai eu plaisir à rencontrer son amie Margrit (également auteur aux éditions Pierre Philippe). J’aurais aimé prolonger les discussions, mais il me fallait déjà repartir. Un dernier livre dédicacé pour en connaître plus sur ce prince héritier rebelle et cette pirate désireuse de vengeance, et voilà la page du salon qui se tourne.
Mon bilan : de sublimes rencontres dans une fourmilière de passionnés de littérature en tout genre, une accessibilité avec les auteurs, des discussions enrichissantes et un réel plaisir à m’insérer dans ce monde des deux côtés de la table, en tant que lectrice et en tant qu’auteur. Une fois de plus, je me rend compte que la proximité d’un auteur rend plus accessible son livre.
Sinon, j’ai agrandi un peu plus ma pile à lire…
Je terminerai par une anecdote personnelle : durant ce salon, j’ai entendu sur FB la rencontre filmée de Bertrand Piccard, et cela a rallumé une flamme dans mon imagination. Vous retrouverez certaines de ses phrases dans le tome 2 du clan Tarran (vous voyez quand je vous dis qu’il n’y a pas de hasard dans la vie!). C’est également un aventurier dont les paroles portent plus loin les hommes.
Si vous avez la possibilité de passer au salon du livre et de la presse de Genève, n’hésitez plus ! (l’année prochaine le Valais sera hôte d’honneur).
Prochain article : comment se passent les dédicaces au festival du fantastique à Paris ?