Mers Mortes [#plib2020]

Mers et océans ont disparu. L’eau s’est évaporée, tous les animaux marins sont morts.
Des marées fantômes déferlent sur le monde et charrient des spectres avides de vengeance. Requins, dauphins, baleines…, arrachent l’âme des hommes et la dévorent. Seuls les exorcistes, protecteurs de l’humanité, peuvent les détruire.
Oural est l’un d’eux. Il est vénéré par les habitants de son bastion qu’il protège depuis la catastrophe, jusqu’au jour où Bengale, un capitaine pirate tourmenté, le capture à bord de son vaisseau fantôme.
Commence alors un voyage forcé à travers les mers mortes… De marée en marée, Oural apprend malgré lui à connaître son geôlier et l’objectif de ce dangereux périple. Et si Bengale était finalement la clé de leur salut à tous ?

*** ***

Couverture : sublime, elle colle parfaitement au récit. Je suis fan des réalisations de Aurélien Police.

4e de couv : des marées fantômes, des exorcistes, un voyage dans des eaux glaçantes, en quelques mots je suis déjà emballée avant même de commencer. Connaissant la plume d’Aurélie Wellenstein, je sais déjà qu’elle va m’embarquer dans un monde de noirceurs.

Bilan : dès le début du roman, l’auteure arrive à m’immerger dans l’histoire. Je découvre Oural, le seul a pouvoir contrecarrer la menace du monde. Je suis très curieuse d’en apprendre plus sur cet exorciste, j’adore l’idée.
Quand arrivent de la mer les fantômes, les minutes s’égrènent, oppressantes.
Les descriptions sont belles, la raie manta, le dauphin qui vient en aide aux survivants, le bateau pirate qui renaît lors des tempêtes.
Le seul point noir, c’est qu’il m’a manqué une réelle prise de conscience quand le pirate parle de l’indifférence des hommes pour les mers et les animaux avant que ce soit trop tard. L’auteure nous fait part d’une cruelle vérité que je connais déjà. La surprise n’est pas vraiment au rendez-vous dans ce constat, mais l’objectif d’offrir les âmes aux Léviathan pour sauver le monde est vraiment intéressant.

Quand Oural rêve et se voit en animal marin, et que l’auteure nous fait vivre au plus près sa capture, je vis encore une fois quelque chose de connu et en même temps avec une prise de conscience nouvelle, car on ne voit jamais cette scène de manière aussi proche : un hameçon qui perce la chaire du requin, le manque d’air, être rejeté à la mer après avoir eu son aileron et les nageoires tranchés. L’auteure nous peint une humanité écœurante, l’asphyxie d’une marée noire, le couteau dans l’huître, la mise à mort d’un dauphin, jusqu’au poisson exotique dans son bocal qui tourne comme un fou. Cette fois, la terrible réalité prend une couleur bien plus sombre. Glauque. Immorale.

Sans oublier les humains qui deviennent un leurre pour sauver d’autres humains de la vengeance de ce monde marin malmené, une inversion des rôles. La fin est touchante, le Léviathan a œuvré.
Je ne ressors pas indemne de ce roman écologique. Les déchets dans la mer, la surpêche, l’indifférence, tout cela marque notre quotidien, et pourtant, au travers de ses lignes, Aurélie Wellenstein vient de nous harponner.

Aurélie Wellenstein

Editions Scrinéo

Prix littéraire de l’imaginaire Booktubers App

#ISBN9782367406602 

#plib2020

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