Une touche de magie, un soupçon de paranormal, une attraction
Sir Lajos Walkil, Carnatar Duca, du journal L’intransigeant. Quel plaisir de vous revoir après plus d’une année loin de vos terres roumaines !
Merci.
Comment se sont déroulées les funérailles du Maître Etojès Hatalom ?
Discrètes et troublantes, comme l’était le Premier Né. Je suis satisfait d’avoir pu rentrer à temps pour lui rendre hommage, et prêter allégeance aux Milesi…
Je note de l’amertume dans votre voix, quelque chose vous contrarie, Sir ?
Vous avez l’ouïe plus affinée que je ne le pensais… Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas vu mon ami Karey… Depuis son mariage avec la sorcière, il y a seize ans. J’aurai préféré revenir en d’autres circonstances.
J’ai entendu dire que vous aviez invité en votre demeure Sir Karey Millesi et sa famille. Que pensez-vous de la cohabitation des nôtres avec les sorcières d’Escadie ?
La politesse a voulu que je l’invite, avec sa femme et sa fille, à séjourner après la période de deuil. Mais si cela ne tenait qu’à moi, aucune des deux ne mettrait un seul orteil en ma demeure. Cette gamine a un cruel manque de considération pour notre hiérarchie !
De qui parlez-vous, Sir ?
Eusténée Milesi ! Cette gamine a la langue aussi pendue que les sorcières ! Même si elle a notre sang, elle n’en a pas notre splendeur.
Je ne doute pas que vos qualités de diplomate sauront vous aider à cette occasion.
C’est ce que nous verrons. À défaut, j’userai de mes crocs [rires].
J’espère que nous aurons l’occasion d’en rediscuter pour le journal. Ce fut un plaisir, Sir.
Tout le plaisir fut pour moi.
(interview d’un personnage du roman « Second souffle », édition Nutty Sheep)