Une touche de magie, un soupçon de paranormal, une attraction
Ella a 28 ans, elle vit dans les tunnels depuis toujours. On lui a confié il y a trois mois, la charge du clapier 0-12 où vivent les bébés Simiens tout juste sortis du labo.
Les tunnels… Ce grand X qui abrite en son centre, la porte vers Simiutopia.
Elle en a passé des heures à rêver, à se demander ce qui peut bien se trouver derrière, mais on ne passe jamais la porte quand on est une Anomalie comme elle, seuls les Simiens aboutis ont droit à ce privilège. Alors elle vit dans le quartier des femelles depuis ses dix ans, depuis qu’elle a quitté les clapiers, au milieu de ses semblables. Enfin, semblables… Pas vraiment. Elle est une anomalie parmi les Anomalies, c’est un comble ! Une vie loin d’être idyllique, sans compter l’ombre du tyrannique Jaz, qui plane constamment sur son existence…
La couverture est intrigante. Elle prendra tout son sens en fin de lecture. La saison 1 fait 79 pages. Je ne suis pas fan des feuilletons, car ça signifie souvent de l’attente pour la suite, mais après lecture je peux dire que ça vaut la peine de commencer cette lecture.
La 4e de couverture : des tunnels, des clapiers, un labo, des Simiens, une Anomalie qui rêve de passer la porte de Simutiopia, il n’en faut pas plus pour titiller la curiosité !
Dès les premières pages, l’auteur nous plonge dans un monde inconnu, son monde. C’est tout de suite très prenant. Une inachevée. Une Anomalie. Qui est Jazz ? Qui est Ella ? Quel est ce monde ? Tout de suite une quantité de questions assaillent le lecteur lors de cette plongée sous terre, entre technologie et simplicité.
Il y a beaucoup d’originalité dans cette histoire, à commencer par les prénoms : chaque créature en reçoit deux accolés pour n’en garder qu’une partie une fois devenue « adulte ». Il y a Jazz aussi, qui n’aime pas se regarder dans le miroir. On se demande pourquoi il est si mal à l’aise, mais au fil des pages, quand on le connaît mieux, on imagine sans peine ce qui pourrait le perturber.
La découverte d’une caisse va bouleverser leur quotidien. Il y a beaucoup de tension tout au long de l’histoire, on se laisse facilement happer par ce monde si différent et en même temps qui ne l’est pas tant que ça. La fin ouvre grand la porte au suspense, et je suis très curieuse de découvrir la suite.
Mon avis : si vous aimez les personnages atypiques, la tension, le mystère, la soif de connaissance, c’est un livre à découvrir !
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Comme d’habitude, j’aime creuser un peu le sujet avec l’auteur :
Bonjour Céline, merci d’avoir accepté de répondre à quelques questions concernant ce roman. Pour commencer, pourrais-tu te présenter en quelques mots ?
Hello ! C’est toujours difficile de faire le tour de soi en quelques mots, mais… Je suis donc une (plus si) jeune auteure de 34 ans, spécialisée en SFFF. J’affectionne tous les médias du genre, du cinéma au jeu vidéo, avec une grosse préférence pour la littérature.
Je suis aussi correctrice en freelance et j’ai, il y a un an, monté ma propre maison d’édition : Nutty Sheep.
J’ai divorcé depuis Simiutopia et suis à présent éditée sous le nom de Céline Thomas.
Pourquoi ce titre « Simiutopia » ?
C’est une combinaison de « simiesque » et « d’utopie ». Je n’en dis pas plus, ça en révèle déjà pas mal…
Qu’est-ce qui t’a amené cette idée de roman ?
Un rêve ! Je fais toujours des rêves étranges et entièrement scénarisés… Ça facilite grandement ma vie d’écrivain. 😉
La psychologie des personnages est très intéressante, en particulier celle d’Ella. Je ne vais pas en dire plus pour ne pas trop en dévoiler et garder le plaisir de la découverte, mais y aura-t-il d’autres personnages tout aussi forts et originaux dans la suite ?
J’essaie de donner une part d’originalité à chacun de mes personnages, mais c’est vrai que j’ai fait fort avec Ella… La saison deux est en cours d’écriture, je ne me ferme aucune possibilité…
Le singe vert n’est pas anodin dans cette histoire et tout prend sens peu à peu. C’est assez intéressant de lier le réel et la fiction. Comptes-tu nous en dire plus sur ces singes verts dans la suite ou vas-tu nous faire languir un peu encore ?
Oui, la saison deux finira par révéler tous les tenants et aboutissants de l’intrigue.
Effectivement, je suis partie de faits réels pour me lancer totalement en freestyle dans la fiction et l’anticipation. Mais les faits en eux-mêmes sont déjà fascinants.
Tu parles de l’école de médecine Miller de Miami dans ton roman. Est-ce que dans ton entourage il y a des spécialistes ou des médecins qui t’ont aiguillé pour tes recherches ?
Non, pas du tout, j’ai fait beaucoup de recherches. C’est ça qui est génial avec l’écriture : on part d’une idée qu’on creuse et on élargit sa culture générale.
Dans tes écrits, lies-tu toujours une part de réel à l’irréel ?
Oui, ça m’arrive souvent. Notamment dans Skitswish, où je suis partie de la vie réelle de la chanteuse Mildred Bailey, une des premières grandes chanteuses de la musique jazz, pour romancer sur fond de magie indienne et de voyage dans le temps.
As-tu toute l’histoire de Simiutopia en tête ou qu’une partie et le reste viendra avec l’écriture ?
Non. Je déteste me limiter à une trame. J’ai l’idée générale en tête, l’ambiance, la finalité, mais tout reste possible.
Combien de saisons penses-tu écrire ?
La saison deux sera la dernière.
Quels sont tes projets en cours ?
J’en ai des tas. Je suis en train de finir ma série Lunar Corp, une aventure spatiale complètement loufoque (vous pouvez d’ailleurs en trouver un spin off gratuit dans toutes les librairies numériques). La saison deux de Simiutopia, bien sûr… Et j’ai en projet une romance SF sous forme de série à épisodes.
Merci beaucoup Céline, à bientôt dans le dernier épisode !
Page Facebook de Céline Thomas