Une touche de magie, un soupçon de paranormal, une attraction
La brillante historienne Diana Bishop est une sorcière qui renie ses origines. Lorsqu’elle tombe par hasard sur un livre ensorcelé dans la bibliothèque d’Oxford, elle comprend qu’un grave danger menace. Sur son chemin, elle croise Matthew Clairmont, un énigmatique vampire de 1500 ans. Ensemble, ils devront percer les mystères de ce manuscrit et s’assurer qu’il ne tombe pas entre de mauvaises mains.
La série « Le livre perdu des sortilèges » (2018) est une adaptation télévisuelle de la trilogie de Deborah Harkness.
J’ai tellement aimé cette lecture, le mélange des créatures (vampires, démons, sorcières), ainsi que la magie de l’histoire, que j’appréhendais vraiment de la voir mise en image. La vision d’un réalisateur n’est jamais la nôtre et, cette fois encore, cette adaptation ne déroge pas à la règle. Si l’ambiance est sensiblement la même, c’est avec les personnages masculins que j’ai eu beaucoup plus de mal. Pour moi, Matthew manque de charisme et Marcus est bien plus frêle que je l’imaginais, autant physiquement que par son caractère. Dans mes souvenirs, c’était un battant. Mais, peut-être bien qu’il a évolué au fil des pages et qu’au départ il était ainsi.C’est cette différence qui m’a donné envie de me replonger dans les livres pour vérifier si je ne les avais pas un peu trop idéalisés.
Matthew Clairmont & Diana Bishop
Cette série est probablement plus palpitante pour les fans des romans. Produite dans un style très anglais, on aime ou on déteste ce genre de récit fantastique teinté de romance. Le décor architectural apporte une jolie touche à l’atmosphère qui se dégage. Si j’ai eu de la peine au premier épisode en français, j’ai passé la suite en version anglaise et le charisme qui me manquait chez Matthew s’est peu à peu effacé pour sublimer cette différence qui rend le personnage hors du commun. Cette froideur dégagée apportait finalement la retenue qu’il fallait.
Cette notion de peur est un élément très intéressant car, bien souvent, même si cette crainte est présente, elle n’est jamais ouvertement émise comme une peur pour des créatures. On les décrit généralement assez puissants pour régler le problème par l’oubli ou la mort. Cette notion me plaît particulièrement. J’aime cette faiblesse affichée pour des personnes qui se doivent de ne pas en avoir, question de survie.
Trois représentants de chaque espèce s’assurent que chaque créature reste discrète et respecte les règles, comme celle de ne pas avoir de relation interespèces. Cette congrégation siège à Venise, dans un lieu caché des regards humains. La tension et les machinations y sont présentes, tout en sobriété et retenue. Trois races, des attentes différentes, une préoccupation commune : mettre la main sur l’Ashmole 782. Pour certains, il permettrait de comprendre leurs origines, comprendre pourquoi les pouvoirs des créatures s’affaiblissent peu à peu. Pour d’autres, le but est simplement d’annihiler l’autre espèce.
Ici, les créatures sont plus « banales » que celles que l’on peut voir dans d’autres séries, mais elles se fondent si bien dans le paysage que cela rend leur quotidien addictif. C’est bien simple, j’ai visionné les huit épisodes d’une traite (5h40) et je garde une belle impression en mémoire. Tout n’est pas comme je l’imaginais, mais j’ai pris plaisir à me fondre dans cette atmosphère et j’ai hâte de découvrir la prochaine saison.
Si vous aimez la magie et les créatures surnaturelles, si vous aimez plonger lentement dans un univers, faites le premier pas, la suite vous emportera bien plus loin !
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