Une touche de magie, un soupçon de paranormal, une attraction
Cela faisait longtemps que cette envie me trottait dans la tête : avoir un logo qui symbolise mon écriture. Mais j’étais loin de penser à la complexité de la création. Enfin, si, j’étais tout de même conscience d’une première difficulté, je savais ce que je ne voulais pas, mais aucune idée de ce qui pouvait être mis en avant.
J’ai fait un tour sur des blogs d’auteurs et sur des sites de logos, mais rien ne m’a plu. J’en ai donc parlé au webdesigner et illustrateur, Antoine Dazy. Grâce à nos échanges, il a su extirper de mes notes l’essence de mes histoires.
Ce fut un long processus, car je partais de loin avec une définition très large de ma plume : j’écris de l’imaginaire SFFF, plus facilement du fantastique, j’aime les créatures légendaires, mais je ne souhaite pas m’enfermer non plus dans un genre. Mes romans se teintent de solidarité, d’empathie, de courage, de confiance en soi, d’altruisme, de bienveillance, j’aime l’union des forces pour s’en sortir. Maintenant, allez trouver un logo avec cette définition ! Vous voyez le problème ? Je voulais un peu d’originalité et si possible autre chose qu’une plume pour parler d’écriture.
Je n’étais pas contre l’idée d’un oiseau qui symbolise la communication, la liberté, l’évasion, on aurait pu jouer sur les plumes pour la notion d’auteure, sans que ce soit l’objet central. Cet animal incarne aussi peurs et espoirs, ce sont des messagers. Certaines légendes mettent en avant leur vision lointaine et les signes de présages. Ça me plaît.
De cette réflexion, Antoine a cerné la dualité de mes récits, entre la SFFF qui est souvent aride, voire post-apo et dystopique, des valeurs émises plus haut et leurs reflets plus optimistes et positifs. Faire cohabiter des univers sombres et des valeurs bienveillantes rendait la concrétisation complexe. Comme quoi, un regard extérieur aide à déterminer l’évidence : la dualité se trouve au cœur de mes histoires. Néanmoins, il ne fallait pas non plus tomber dans l’influence du yin et du yang, au risque de rendre mon logo incompréhensible en le poussant trop vers cette philosophie chinoise.
Ensuite, ce fut le trou noir, la traversée du désert, les abîmes. J’en ai parlé autour de moi à des auteures pour avoir leur avis, et Grenat Marine m’a proposé quelques dessins, puis elle en est venue à l’idée de créer ma propre chimère, cette créature fantastique qui pourrait s’associer à mon nom de plume et représenter mon écriture. L’idée a fait son chemin, une lumière au bout du tunnel. Antoine m’a alors soumis un projet avec le « totem » qui symbole la dualité : un serpent.
L’idée du serpent m’a immédiatement plu, car il contient les contraires, le bon et le mauvais, il mue et change de peau. Et ça correspond assez bien à ce que je transmets dans mes histoires, il y a souvent une dualité, la notion d’évolution et de changement. Je suis consciente que peu de monde verra la symbolique derrière le serpent. Par contre, plutôt qu’un animal seul, l’idée de la chimère pour son côté plus imaginaire me semblait obligatoire. Antoine m’a suggéré de reprendre une chimère existante pour faciliter la compréhension des lecteurs.
Il n’y avait qu’un pas pour que nous pensions tous les deux au serpent à plumes, tiré de la mythologie aztèque. Une chimère croisée entre un oiseau et un serpent, avec leurs attaches au sol et au ciel, on ressent immédiatement l’imaginaire, la différence, le mystérieux.
Je désirais quelque chose qui ne ressemble pas trait pour trait au serpent à plumes existant, et c’est finalement Grenat Marine qui a su tirer de toute cette réflexion un logo qui me parle. Il représente la plume de l’écriture et ma chimère. Je suis consciente que vous n’y verrez pas forcément du premier coup d’œil tout ce qui se cache derrière ce dessin, mais si vous avez lu le long parcours jusqu’à la concrétisation d’un logo, vous saurez déceler toute la symbolique qui s’y cache. J’espère qu’il vous plaira autant qu’à moi et que vous deviendrez les ambassadeurs de ce serpent à plumes.
Merci à Antoine Dazy pour avoir su ressortir de mon esprit brouillon la bonne idée. https://antoinedazy.fr/
Merci à Grenat Marine pour avoir donné vie à cette idée. [Sur Instagram @grenat_marine_autrice]
Bonjour à toi,
Effectivement le Kukulkan ou Quetzalcoatl est une très bonne idée. Pour ma part ce logo m’a fait penser à une mante religieuse, très féminine avec ces pattes recroquevillées. En tous les cas ce logo est très beau.
belle continuation à toi et à tes écrits.
Sylvie M
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Merci beaucoup, Sylvie. C’est vrai que cette réalisation a aussi ce petit côté animal. Cet insecte se nomme aussi « cheval du diable », ou « Prie Dieu », voilà encore une belle dualité. 😀
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