Une touche de magie, un soupçon de paranormal, une attraction
Dernièrement, lors de l’écriture d’un roman, j’ai utilisé l’expression « être dans le coltar » et je me suis demandé son origine. On emploie régulièrement dans notre quotidien ce genre de phrases toutes faites, comme « Avoir plusieurs cordes à son arc », « Tomber dans les pommes » ou encore « Se mettre sur son trente-et-un ». Comme je trouvais intéressant de creuser le sujet pour comprendre la naissance de ces expressions, j’ai glané quelques informations sur Internet, j’espère que cela vous plaira (n’hésitez pas à me le dire et j’en partagerai d’autres).
« Être dans le coltar » signifie être mal réveillé, montrer un état de somnolence. Le plus souvent, à cause d’un abus d’alcool, d’un manque de sommeil ou d’un réveil très matinal. Pour une fois, il ne faut pas aller chercher du côté grec ou latin, cette expression vient de la fusion de deux mots anglais :
Le coaltar est un goudron, dérivé de la houille, qui servait à la couverture des routes, mais aussi sur la coque des bateaux afin de la protéger des algues et des parasites, et la rendre étanche. On l’utilisait également sur le bas du mur extérieur des maisons pour empêcher la pénétration de l’humidité.
Cette expression prendrait sa source à la fin du 19e siècle, où les ouvriers qui manipulaient ce produit visqueux dans un endroit mal ventilé devenaient hagards à cause des émanations toxiques et ne devaient compter que sur les autres pour être extraits du lieu.
Voilà, maintenant vous savez dans quoi vous pataugez lorsque votre esprit est encore embrumé. 😉
Étonnamment, les Anglais ne sont pas « dans le coaltar », mais « out to lunch » (parti déjeuner), en Argentine, on dit « estar en las nubes » (« être dans les nuages »), et en Espagne, « estar pachucho » (« être patraque »)
[Image pixabay, Saydung89]