Une touche de magie, un soupçon de paranormal, une attraction
Demi-Mot aurait pu être un village ordinaire, s’il n’était pas bâti à la limite du Texte. Jour après jour, les habitants polissent et astiquent les lettres ; ils entretiennent ces milliers de caractères qui, sans leur concours, se seraient déjà effondrés. Chez les Virgule-Point, l’aînée de la fratrie a choisi une voie bien différente : fleuriste ! Elle préfère bichonner des Trompettes à pétales plutôt que de faire prospérer l’empire des points et des virgules. Mais un événement inexplicable ne tarde pas à l’entraîner dans une spirale qui la dépasse.
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Couverture : La couverture peut paraître simple, mais elle représente à la perfection cette histoire. L’édition spéciale a une couverture différente, mais celle-ci reste ma préférée. Peut-être parce qu’elle fait plus adulte, les autres conviennent parfaitement au public cible (young adulte).
4e de couverture : En lisant la 4e, on ne se doute pas de l’ampleur de l’importance du texte. En revanche, dès la première page, on comprend où on met ses pieds et c’est vraiment aussi surprenant que jubilatoire.
Roman : Ce roman est un OLNI, presque un OVNI tant il fait voyager dans un univers à la fois différent et connu, ce qui est paradoxale.
Dans les premières pages, on découvre ce monde, qui ne peut que parler aux écoliers, aux écrivains en herbes ou chevronnés. Toutes les personnes qui ont tenu un jour un stylo en main ne pourront s’empêcher de se demander ce qui se passerait si cette histoire se réalisait.
Il y a beaucoup de recherche dans les mots et une grande simplicité ou facilité qui n’en est certainement pas. J’ai trouvé vraiment très originales ces cités qui se construisent une fois quelques mots écrits. C’est succulent de voir les lettres jouer ainsi avec le texte.
J’ai aimé les comparaisons avec des problématiques actuelles, comme les raisons de ce texte qui se dégrade, avec les soucis climatiques que l’on connaît ces jours: un réchauffement textuel. J’ai aimé la particularité du nom d’un tueur et sa manière d’arriver à ses fins ou le métier de plongeur (qui n’a rien à voir avec ce que l’on connaît). Ce livre est bourré d’originalité.
Je doute que ce soit volontaire, mais j’ai ri quand j’ai lu la partie où quelqu’un emprunte le « Marque-tapage », car j’ai repensé au sketch de l’humoriste Danny Boon (ce qui n’a rien à voir avec ce roman, mais une preuve supplémentaire que l’on peut en faire des choses avec un « simple » livre !).
Les quatre créations évoquées dans le roman ont une jolie place dans l’histoire. Ce qui a de plus beau, c’est que je n’ai pas vu arriver la révélation finale alors que je l’avais sous les yeux (après coup, ça paraît bien plus évident) et encore moins les explications sur les lettres « G A H D Y U A O E L U N » dont j’ai longtemps cherché le sens. Quand un détail fait toute la différence, c’est du grand art !
Au départ, je craignais de me lasser à jongler avec les mots, finalement il n’en est rien. Je sais, je ne vous en dis pas beaucoup, mais si je ne vous parle pas de toutes ces particularités dans le texte, c’est pour vous laisser la joie de les découvrir, vous émerveiller de chaque mot.
Ce roman qui tourne autour des mots et joue avec les règles linguistiques est agrémenté d’illustrations qui mettent en scène les personnages (préférez la version papiers pour vraiment les déguster, l’ebook ne propose pas la même immersion).
Si vous aimez dénouer les ficelles de complots, la persévérance ou si vous avez la main verte, ne passez pas à côté de cet univers singulier, pour une plongée littéraire hors norme.
Auteure : Laure Dargelos
Maison d’édition : Rivka
ISBN : 9782957023745
Hashtag PLIB : #ISBN9782957023745
J’ai beaucoup aimé ce roman aussi : il paraît « juste » léger et divertissant, et pourtant chaque page découvre un peu plus de profondeur dans l’univers et les thèmes abordés…
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