Une touche de magie, un soupçon de paranormal, une attraction
Paris, 1897.
De nouveaux matériaux découverts sur la Lune ont permis des avancées scientifiques extraordinaires. Mais tout le monde n’en profite pas ! En dehors du Dôme qui protège le centre urbain riche et sophistiqué, le petit peuple survit tant bien que mal. C’est dans une maison close sur l’un de ces faubourgs malfamés qu’a échoué Violante, prostituée sans mémoire. Alors qu’elle se démène pour trouver son identité dans un monde dominé par les hommes et les puissants, sa meilleure amie disparaît dans d’atroces circonstances.
Contre la raison, la jeune femme décide de prendre part aux investigations…
Dans un Paris alternatif du XIXe, alors que l’Homme a conquis la lune, une femme sans mémoire se démène pour trouver son identité
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Couverture : À nouveau une très belle illustration d’Aurélien Police. Mystérieuse, entre noirceur et chic.
4e de couverture : cette soif de réponse et l’ambiance m’ont immédiatement donné envie d’en savoir plus.
Bilan : C’est une immersion originale dans la prostitution, la drogue, les meurtres, la pauvreté, les secrets. Rouille, ce sont des personnages intrigants, complexes, aux multiples facettes, et attachants à leur manière. Le Steampunk comme j’aime.
Pourtant, cette lecture avait mal commencé. Impatiente de découvrir cette histoire, je l’ai débutée en février… Mais voilà, ce n’était pas le bon moment. Ce monde, trop perturbant, ne m’a pas permis d’entrer dans l’histoire. J’ai donc mis en pause jusqu’en juin où je me suis replongée dans ce roman et, là, je l’ai dévoré. J’ai tellement aimé qu’il fait partie de mes deux lectures préférées parmi les cinq finalistes du prix.
Dans ce roman, il y a tout : une recherche d’identité, des enquêtes, une plongée dans la technologie avec ses créations qui font autant de merveilles que de ravages, la douleur, et la peur, les violences physiques et morales, la drogue et ses dérives, le tout édulcoré d’une touche de romance très bien dosée. La différence de classes sociales est terriblement présente et chaque recherche de l’héroïne semble une bouée jetée à la mer, dans l’attente d’une main bienveillante.
Certains lecteurs ont eu de la peine à apprécier un proxénète qui ne soit pas totalement mauvais, qui montre des sentiments envers ceux qu’il exploite ou ses collègues. Personnellement, j’aime bien quand on casse un peu les codes, quand une personne tient bien son rôle sans avoir la mentalité qui va obligatoirement avec l’étiquette que l’on a tendance à coller, quand les faiblesses sont visibles et subliment le personnage.
Pour ce premier roman, l’auteure nous jette dans un Paris revisité, une histoire immersive à l’ambiance teintée d’automates où la lune a été colonisée. Autant l’ambiance sombre, les personnages, leur personnalité que le monde dépeint m’ont plu. Que ce soit les jardins mécaniques, la décharge aux orphelins, les chiens mécaniques, je me suis baladée dans ce monde avec délectation. Et dire que tout a commencé par une amnésie…
J’aurais aimé être dans cet aéronef et voir d’en haut le monde de Florence Soulas. Une très belle et prenante histoire, à découvrir absolument.
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